Sport et reproduction sont-ils conciliables ? De nombreuses juments de sport sont utilisées pour l’élevage, afin de transmettre leurs gènes, leurs talents et leurs qualités à leur progéniture. Au moyen d’une transplantation embryonnaire ou en utilisant (une seule fois) la jument de sport comme poulinière. Pour revenir ensuite au sport. Tant la gestation que l’entraînement sont très exigeants pour les juments, surtout s’ils sont combinés. La gestation est une période durant laquelle le corps d’une jument subit énormément de modifications. Et faire grandir un poulain demande beaucoup d’énergie. Il est donc doublement important de bien cerner les besoins de votre jument.
Le point de départ principal, tant pour le sport que pour la reproduction, est un cheval en bonne santé, qui possède un poids sain. Le plus important est que votre cheval reste en bonne condition physique, car vous ne voulez pas qu’il devienne trop gros ou trop mince. Pendant la gestation, une prise de poids de 12 à 15 % est normale et suffisante. Le poids du poulain à la naissance correspond en effet à 10 % du poids de la jument avant la gestation. La base de l’alimentation d’une poulinière est identique à celle d’un cheval de sport :
- Donnez-lui suffisamment de fourrage et d’eau potable ;
- Nourrissez-la selon ses besoins (« feed as they need ») ;
- Donnez-lui plusieurs petites portions d’aliment concentré réparties sur la journé
En ce qui concerne le fourrage, nous conseillons, en règle générale, une quantité de foin équivalant au moins à 1,5 % du poids de votre cheval (2 % s’il s’agit de préfané). Votre cheval consomme ainsi suffisamment de matière sèche. La quantité d’aliment concentré dépend de la quantité d’énergie, de protéines, de vitamines et de minéraux présente dans le fourrage. Pendant la période d’allaitement, optez pour un aliment concentré riche en énergie et en protéines, afin de soutenir la lactation et le rétablissement du corps de la jument. Commencez dès le septième mois de la gestation, car les besoins en énergie, en protéines et en minéraux sont déjà légèrement supérieurs à ce moment et augmenteront le plus au début de l’allaitement. Pour produire du lait, la jument a besoin de plus d’eau. Veillez donc à ce qu’elle dispose toujours de suffisamment d’eau potable.
Sport de haut niveau
Quiconque a déjà assisté de près à un poulinage sait qu’il s’agit d’un événement qui exige une très grande puissance. Déployant un effort immense, la jument met au monde une nouvelle vie. En réalité, le sport de haut niveau ne commence qu’après la mise-bas. Permettre au poulain de grandir est très exigeant pour la jument. Durant les six premières semaines de sa vie, le poulain se développe à vue d’œil et dépend entièrement de la production de lait de sa mère. Les besoins en énergie et en protéines sont énormes et la jument doit désormais littéralement manger pour deux. Elle doit non seulement produire suffisamment de lait, mais elle doit aussi faire en sorte que son propre corps récupère.
Ce tableau comparatif montre les besoins en énergie, en protéines et en minéraux d’un cheval de sport et d’une jument allaitante :
600 KG | Cheval de sport (1 h de travail modéré) | Cheval de sport (1 h de travail modéré) |
Pch | 6,9 | 9,8 |
PBDch (protéines) | 525 g | 1115 g |
Ca (calcium) | 56,70 g | 79,20 g |
P | 34,16 g | 48 g |
Mg | 12 g | 12 g |
À titre de comparaison : les besoins en protéines peuvent être exprimés en PDBch (protéines digestes brutes). Pour un cheval de sport qui travaille en moyenne une heure par jour, ils sont de 525 g. Pour une jument qui allaite un poulain nouveau-né, ils atteignent 1115 g. Des fibres et protéines digestes sont notamment nécessaires pour la production de lait. Si votre jument et son poulain passent plus de huit heures par jour en prairie, il est très probable que la jeune herbe printanière (avril-mai) puisse satisfaire l’intégralité des besoins en protéines de la jument. Tenez-en compte lors du dosage de l’aliment concentré.
Remise en forme
Le poulain est venu au monde et la jument a conservé sa condition physique pendant la gestation et les semaines suivantes. Elle est en forme et vous souhaitez peut-être reprendre l’entraînement (léger). Il est important d’être conscient du fait que le corps de la jument a subi pas mal de changements. Ses muscles abdominaux se sont allongés et, sous l’influence des hormones, certains ligaments sont devenus plus lâches. Autour du bassin, par exemple. Tous ces changements étaient destinés à faciliter autant que possible le poulinage.
Six semaines après la naissance du poulain, vous pouvez reprendre un entraînement en douceur. L’entraînement doit avant tout être calme. La jument doit se remettre suffisamment de la gestation et du poulinage, afin de pouvoir bientôt être au top dans son rôle de cheval de sport. Commencez par une marche en main et augmentez progressivement le temps pendant lequel la jument et le poulain sont séparés. Durant les premières semaines de l’entraînement, le programme consiste principalement en de la marche au pas et du trot sur une encolure basse. Un peu de galop entre deux ne pose aucun problème, tant qu’il alterne suffisamment avec le pas. Le cabrage, ou éventuellement le saut, ne seront repris que plus tard, lorsque les muscles abdominaux du cheval seront suffisamment renforcés pour supporter son poids. Comptez au moins huit semaines avant que votre jument n’ait un peu retrouvé sa forme.
Une jument qui allaite a besoin de plus d’eau, mais après un effort, elle doit être hydratée en abondance. Veillez donc toujours à disposer d’une quantité suffisante d’eau potable et, si la jument est en sueur, donnez-lui également des électrolytes.
Retour à la compétition ?
Il va de soi que vous souhaitez reprendre les concours avec votre cheval. Vous avez décidé que votre jument de sport aurait un poulain. Laissez-lui le temps de faire ce que vous lui avez demandé : élever un poulain fort et en bonne santé. Une fois que le poulain est sevré, vous pouvez redonner la priorité aux concours. Et faire retrouver à votre jument son niveau d’autrefois.
La reproduction est une question d’équilibre. L’équilibre du choix de la jument et de l’étalon, l’équilibre dans le corps de la jument et l’équilibre de l’alimentation avant, pendant et après le poulinage. Et, si vous utilisez (temporairement) votre jument de sport comme poulinière : l’équilibre entre la reproduction et l’entraînement.
Si vous décidez de faire pouliner votre jument de compétition : surveillez son état de près et donnez-lui le temps de retrouver son ancienne forme. Surveillez attentivement sa condition physique et laissez-lui le temps de retrouver son niveau d’avant. Si vous vous décidez pour un transfert d’embryon : sachez que la récolte de l’embryon peut avoir des conséquences sur l’équilibre hormonal de la jument. Un déséquilibre hormonal peut nuire à ses performances sportives. Gardez donc cela à l’esprit et veillez ici aussi à préserver l’équilibre !
Un cheval heureux et en bonne santé fait un éleveur (et un cavalier) heureux !
Conseils de nos nutritionnistes pour votre jument (poulinière)
L’alimentation d’une jument poulinière et de son poulain commence quatre mois avant la naissance. À partir du septième mois de gestation, la jument a besoin d’un complément de nutriments pour soutenir le développement du poulain et pour préparer la production de lait à la fin de la gestation. En outre, après le huitième mois de gestation, la jument ne peut plus transmettre une quantité suffisante de certains oligoéléments, tels que le cuivre. Nous conseillons donc de passer progressivement à un aliment concentré riche en énergie et en protéines hautement digestes, tel que Cavalor Probreed, quatre mois avant la naissance.
Veillez à ce que votre cheval ait toujours à disposition suffisamment de fourrage de bonne qualité et d’eau potable. Pendant l’allaitement, continuez à donner Cavalor Probreed à votre jument. C’est durant cette période que les besoins en énergie, protéines et minéraux supplémentaires augmentent le plus. La dose d’aliment concentré doit donc être adaptée. Votre jument et son poulain sont jour et nuit dans une prairie où l’herbe printanière est abondante ? Dans ce cas, ses besoins supplémentaires en aliment concentré sont limités. Dès que le poulain atteint l’âge de trois mois, il mange l’aliment concentré avec sa mère. N’oubliez donc pas d’augmenter la ration, si nécessaire.
Si vous recommencez l’entraînement pendant la période d’allaitement, augmentez-le en douceur. Si votre cheval est en sueur quand vous le montez, ajoutez Cavalor Electrolyte Balance (poudre) ou Cavalor Electroliq Balance (liquide) à l’eau immédiatement après l’exercice.Votre cheval pourra ainsi récupérer au mieux.
Pour terminer, votre jument passe probablement beaucoup de temps avec son poulain en prairie. Dans ce cas, utilisez Cavalor FlyLess ou Cavalor Proscent pour les protéger tous deux contre les taons, les mouches, les moustiques, les tiques et les autres insectes. Leur vie sera ainsi beaucoup plus agréable !
Chaque cheval est différent. Chaque cheval a des besoins différents. Nourrissez votre cheval comme il se doit. Vous souhaitez en savoir plus sur une alimentation adaptée pour votre cheval ? Consultez le site www.MyCavalor.com ou appelez notre service consommateurs au +32 (0) 9 220 25 25.